Les professionnels du bois étaient invités vendredi à un Parcours bois, depuis la forêt jusqu’au produit prêt à l’emploi. L’objectif était de montrer toute la richesse des 17 essences locales qui ouvrent les portes de marchés très techniques comme la réalisation des pontons du Mont Saint Michel. Et de montrer le savoir-faire des acteurs locaux qui proposent du sur-mesure.
« De la haute couture »
La visite a commencé à la scierie Bellême-Bois située dans la zone d’activités de la Grippe. La scierie, qui a brûlé il y a un an, a aujourd’hui un équipement axé sur la polyvalence. La partie grumes, récente, est en mesure de gérer plusieurs essences dans la journée.
« On peut répondre à tous les besoins et toutes les utilisations. Chaque essence a sa caractéristique » explique Jean-Louis Chalmandrier, directeur de la production. De la « haute couture », comme pour le Mont-Saint-MIchel avec la fabrication de 28 semis de lames de pontons ou du « sur-mesure » accessible aux particuliers et aux professionnels.
Les bois de hautes futaies du Perche ne sont pas du tout adaptés selon le professionnel aux maisons à ossature bois fabriquées industriellement avec de jeunes arbres des forêts d’Europe. « Ici, les bois proviennent de forêts gérées durablement et non traitées ». La fuste canadienne non plus à cause de l’humidité.
Depuis 1991, les deux frères, troisième génération de forestiers, Jean-Louis et Dominique Chalmandrier, s’efforcent de développer l’activité de la scierie. « Le Perche nous sert de base d’essai, en écoutant la clientèle, on décline une gamme ». Les frères ont ainsi intégré toute la filière en partant de l’abattage du bois dans les forêts normandes et de la région parisienne, exploitation forestière, sciage, séchage et rabotage pour fournir des produits prêts à l’emploi. Leur entreprise compte 25 salariés sur son site de production principal à Mortagne-au-Perche et sur son site de distribution à Saint-Martin-du-Vieux Bellême.